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Cadre logique avec les valeurs organisationnelles

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Mode d'emploi -  Instruments -  Exemples -  Prestataires -  Autres

Fiche

Phase(s)
Relatif à...
Complexité
RH
Effort estimé
plusieurs heures, répétées à plusieurs reprises
Spécial SBM
Permettre au porteur de projet d’intégrer la dimension des valeurs dans la conception et la conduite d’un projet.
L´outil en bref

Ce cadre logique est un outil de conception et de conduite de projet. Il est tourné vers les résultats et la cohérence. A ce titre il incorpore le suivi, l'évaluation et les valeurs.

Pour qui

Cet outil est destiné à toute personne amenée à diriger, gérer, mener un projet ayant un certain niveau de complexité.

Raisons d'utiliser

La cadre logique permet de procéder par étapes systématiques mettant en évidence les relations entre le problème global, les objectifs globaux, les objectifs spécifiques, les résultats attendus et les activités proprement dites. Il s'utilise avec d'autres outils, en particulier les arbres de problèmes et d'objectifs, dont il permet de systématiser les résultats.

Résultats attendus, impacts

L'utilisation de la matrice du cadre logique permet de construire une vue d'ensemble cohérente du projet à réaliser. Cette matrice servira également à vérifier que les étapes du projet sont conformes aux objectifs et aux valeurs de l’organisation. Elle comprend les éléments qui permettront d'évaluer le projet en cours de route et à son terme.

Conditions d'utilisation

L'outil est exigeant. Il demande une maturation du projet permettant de le décrire de manière détaillée. Il est souvent demandé par les bailleurs de fonds institutionnels qui souhaitent vérifier que les subsides accordés servent bien aux objectifs affichés.

Points de vigilance, risques

Bien formuler les hypothèses du projet est essentiel, car si celles-ci sont erronées, tout le projet risque de ne pas atteindre les objectifs.

Eviter d'en faire un instrument administratif contraignant! Ce n'est pas le projet qui est au service du cadre logique, mais le cadre logique qui est au service du projet!

Exemples d'utilisation

Le cade logique est fréquemment utilisé dans la coopération au développement. La FAO par exemple l'utilise et le promeut (www.fao.org/wairdocs/x5405f/x5405f0o.htm), de même que la Fédération vaudoise de coopération (www.fedevaco.ch).

Références

On peut se référer ici à plusieurs sources:

Auteur(s)


Trad.:
Version
001 / 08.10.2016 - Pré-publié

 

Mode d'emploi

1. Description de l'outil

Le cadre logique est un des outils fondamentaux en gestion de projets développés pour résoudre des problématiques sociales ou environnementales. A partir des objectifs, il permet de formuler les résultats atteints au travers des activités. C’est en premier lieu un outil pour vérifier la cohérence du projet a priori, c’est-à-dire au moment de sa conception et a posteriori quand les activités sont réalisées. Il aide le porteur de projet à clarifier son dessein, à clarifier le contenu de la planification.

Cet outil est en outre souvent demandé par des bailleurs de fonds.

Plus-value de SBM : l’outil présenté ici est complété de manière à vérifier la cohérence, non seulement entre les objectifs, les résultats et les activités, mais également avec les valeurs qui animent le porteur de projet.

Les parties en rouge de la matrice du cadre logique présentée ici constituent le complément proposé par SBM.

1.1 Définition

« Le cadre logique est une matrice permettant de représenter une synthèse des éléments fondamentaux d’un projet et leurs relations causales, afin de les vérifier de façon objective ».

2 Mise en oeuvre

2.1 Ressources

Pour procéder à une approche par cadre logique et élaborer la matrice selon les indications ci-dessous, il importe de disposer de l'ensemble des informations liées au projet envisagé. Il est utile de prendre du temps, quitte à y revenir à plusieurs reprises pour compléter et corriger les différents éléments. Les hypothèses doivent être examinées avec attention de manière à vérifier que le projet vise juste, c’est-à-dire qu’il est effectivement à même de résoudre la problématique adressée.

Le cadre logique est normalement complété par les documents suivants :

  • Liste des livrable (qui permettent d’obtenir les résultats) ;
  • Liste des blocs/paquets de travail ;
  • Liste des activités ;
  • Echéancier des activités dans le temps – diagramme de Gantt ;
  • Liste des ressources (humaines, matérielles et prestations externes) ;
  • Budget financier du projet ;
  • Autres jugés nécessaires.

2.2 Construction du cadre logique

2.2.1 Séquence générale de construction

La construction de la matrice du cadre logique n’est pas un processus purement séquentiel et linéaire, mais plutôt un processus de va-et-vient progressif. Avant d'ajouter de nouveaux éléments à la matrice, les informations collectées et générées auparavant doivent être étudiées et, si nécessaire, révisées.

Cependant, il existe une logique initiale de séquences, qui commence par la description du projet, avec ses objectifs et activités. Cette séquence initiale correspond à ce qui s’appelle la logique verticale.

Ensuite sont travaillées les hypothèses, en remontant et en corrélation avec les objectifs, ce qui s’appelle aussi la logique horizontale. Il est à noter que la première hypothèse (numéro 5) permet de vérifier la disponibilité des moyens sur lesquels on compte.

En troisième place, viennent les indicateurs et leurs sources de vérification. En 15 et 16 les indicateurs permettent de vérifier l’activité elle-même.

2.2.2 Description du projet et des objectifs : logique verticale

Logique verticaleLes principales activités figurant dans la case numéro 4 sont choisies dans la liste d’activités permettant de réaliser les prestations, aussi appelés « livrables », du ou des projets (la construction de la liste des activités et leur transformation en échéancier est abordée dans un autre document).

La vérification de la pertinence de la logique peut se faire à l’aide des questions suivantes :

  • Si les moyens sont disponibles, les activités peuvent-elles être réalisées ?
  • Si les activités sont réalisées, les résultats seront-ils obtenus ?
  • Si les résultats sont obtenus, l’objectif spécifique sera-t-il atteint (les objectifs spécifiques seront-ils atteints) ?
  • Si l’objectif spécifique est atteint, contribuera-t-il aux objectifs globaux ?
2.2.3 Les hypothèses : 2ème élément de la logique verticale

Les hypothèses sont les éléments externes susceptibles de conditionnel la réussite d'un projet, et échappent au contrôle direct des gestionnaires du projet. Elles sont la réponse à la question:

«Quels facteurs externes peuvent avoir une incidence sur la mise en œuvre du projet et la durabilité à long terme de ses bénéfices, mais échappent au contrôle des gestionnaires du projet ?»

La logique est la suivante :

  • Si les moyens prévus pour les activités sont disponibles et que les hypothèses les concernant se vérifient, alors les activités prévues peuvent commencer;
  • Si les activités sont menées à bien et si les hypothèses les concernant se vérifient, alors les résultats seront obtenus;
  • Si les résultats sont obtenus et les hypothèses les concernant se vérifient, alors l’(es) objectif(s) spécifique(s) du projet sera(ont) atteints;
  • Si l’(es)objectif(s) spécifique(s) est(sont) atteint(s) et que les hypothèses le(s) concernant se vérifient, la contribution à la réalisation des objectifs globaux sera menée à bien par le projet.
2.2.4 Indicateurs et sources de vérification : la logique horizontale

Chaque niveau de résultats (immédiats, objectifs spécifiques et objectifs globaux), doit être évalué afin de vérifier le déroulement et la pertinence du projet. Pour cela, il faut avoir des indicateurs que l’on puisse mesurer à partir de sources de vérifications. Ils doivent répondre à la question : « Comment savoir si ce qui a été pensé et planifié a réellement été atteint… comment vérifier et démontrer la réussite du projet ? ».

Les indicateurs doivent être indépendants les uns des autres, chacun se rapportant à un seul objectif de la logique d'intervention, c’est-à-dire à un seul élément de la matrice. « Par exemple, les indicateurs au niveau d'un résultat ne doivent pas être le résumé de ce qui a été dit au niveau de l'activité, mais doit décrire la conséquence mesurable de la mise en œuvre de l'activité. »

On dit que les indicateurs doivent être objectivement vérifiables ; cela signifie qu’ils doivent pouvoir se mesurer de façon objective, à un coût acceptable et fournir des informations stables et cohérentes. On parle aussi d’indicateurs SMART (Spécifiques, Mesurables, Acceptables, Réalistes et Temporellement limités).

La correspondance entre le cadre logique et les catégories d’indicateurs est illustér ci-contre.

Vérification par les valeurs : 2ème élément de la logique horizontale

SBM propose une dimension supplémentaire de recherche de cohérence d’un projet et de vérification de son succès. Elle est relative à la mise en œuvre des valeurs du porteur de projet. Si SBM propose un canevas des valeurs et d’autres outils permettant de clarifier les valeurs d’une organisation, et généralement de tout porteur de projet, c’est pour que ces valeurs soient ensuite mises en œuvre dans chaque projet.

C’est pourquoi nous avons complété la matrice originelle du cadre logique en y ajoutant une colonne supplémentaire portant sur les valeurs défendues. Cette colonne doit permettre de faire le lien entre les valeurs centrales du porteur de projet et ce qui est prévue dans le cadre du projet de sorte à en assurer la cohérence.

Le premier point de vérification consiste à se demander si les moyens auxquels il est fait appel pour réaliser les activités sont en accord avec les valeurs de l’organisation. C’est pourquoi dans la matrice du cadre logique, nous proposons d’avoir en tous les cas la ligne des moyens ou ressources.

Si la valeur principale de cette dernière est par exemple l’équité sociale, mais que parmi les ressources, elle engage du personnel sous-payé, il y a un problème. Un budget insuffisant ou un trop gros volume d’affaire peut conduire à une contradiction quant à la valeur « équité sociale ». De même, si le développement durable est une notion centrale de l’organisation, les modes de transport et/ou les nombres de déplacement ou le type de bien consommés peuvent être en contradiction avec cette dernière.

Ensuite il convient de faire remonter cet examen de conformité du projet aux valeurs de son porteur à l’ensemble des dimensions du projet, soit aux activités, aux résultats attendus ainsi qu’aux objectifs.

 Et pour faire bonne mesure, en regard des valeurs, nous proposons encore d’ajouter une case « finalités du porteur de projet », tant il est vrai que finalité et valeurs défendues doivent se répondre les unes les autres. Ce nouvel élément de vérification horizontale permet de s’assurer que le projet dans son ensemble est en accord avec les valeurs prônées par le porteur de projet.

En fin de compte la finalité sociale et environnementale de toute organisation et de tout projet se réclament du modèle d’affaire développé par SBM doit pouvoir se vérifier lors de la réalisation de chaque projet. Et le cadre logique constitue un outil de mesure, certes complexe, mais de premier plan pour vérifier ce point.

2.3 Résultats et livrables

La matrice originelle du cadre logique compte quatre colonnes et quatre lignes, qui résument les éléments clés suivants:

  • La hiérarchie des objectifs du projet – activités, résultats, objectifs spécifiques et objectifs globaux ;  (description du projet ou logique d'intervention)
  • Les facteurs clés externes influençant la réussite du projet (hypothèses)
  • La méthode de suivi et d’évaluation du projet (indicateurs et sources de vérification)

Le cadre logique sert également de base à la détermination de la liste des activités (échéancier), des besoins en ressources (humaines et matérielles) et des coûts (budget financier).

La matrice proposée par SBM est constitué d’un tableau de 5 par 5. Une ligne des moyens y est ajoutée, ainsi qu’une colonne des valeurs. Elle permet ainsi de résumer en plus
• l’adéquation entre les moyens, activités, résultats et objectifs avec les valeurs prônées par le porteur de projet.

La prochaine figure illustre une matrice du cadre logique tel qu’il est complété par SBM.
 

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3. Trucs et astuces

Il est intéressant d’utiliser le cadre logique en combinaison avec d’autres outils. Il permet ainsi de synthétiser les résultats tirés des analyses en s’appuyant sur l’arbre des problèmes, l’arbre des objectifs. Il facilite aussi la sélection de la ou des activités.

Il est astucieux de s’aider de l’arbre des objectifs pour remplir la première colonne de la matrice du cadre logique « Description du projet ». Pour ce faire, il faut bien sûr avoir opéré un choix stratégique et retenu le ou les projets à réaliser. La construction des cases 1 à 3 est, de fait, une transposition adaptée de régions figurant dans l’arbre des objectifs :

  • L’objectif central et/ou éventuellement ses « voisins » sont transposés dans la formulation des objectifs spécifiques
  • La région des conséquences et impacts, située au-dessus de l’objectif central fournit la matière pour la construire les objectifs globaux du projet
  • La proche région en dessous de l’objectif central, alliée au choix du(es) projet(s) est la source de définition des résultats à obtenir

4. Références et historique

Son origine remonte aux années soixante, lorsque la Banque mondiale avait proposé une forme de présentation des demandes de fonds qui lui étaient soumises dans le but de financer des projets de coopération internationale. Ces outils ont été intégrés dans une méthodologie « Gestion du cycle de projet » utilisée jusqu’à aujourd’hui par de nombreuses organisations d’entraide. Ce document a été construit en s’appuyant sur un guide  déployé par l’Office de coopération EuropAid, de la Commission européenne (Méthodes de l’aide, Lignes directrices, Gestion du Cycle de projets – PCM Guidelines de 2004).

Il s’appuie également sur l’ouvrage édité les Fédérations romandes et tessinoise de coopération au développement, notamment en ce qui concerne la définition du cadre logique présentée plus haut sous chiffre 1.1 (Claudio Naiaretti, Alessandra Sagramoso, M. Alessandra Solaro del Borgo, Outils de gestion pour projets de coopération au développement, FOSI, Lugano 2010).

Instruments

Description: 
Formulaires A4 et A3, en Word, permettant l'enregistrement du cadre logique, en une matrice 5 x 5.

Exemples

Exemple: Production de beurre de karité au Sénégal

Contexte

L’exemple ci-dessous représente le cadre logique créé à partir d’un arbre d’analyse d’une situation problématique concernant des groupes de femmes africaines œuvrant dans des conditions difficiles et précaires de production de beurre de karité.

Déroulement

Ce travail de construction du cadre logique a été réalisé dans le cadre de l'incubateur Essaim, de la Chambre de l'économie sociale et solidaire APRÈS-GE

Faits marquants

La construction a été grandement facilitée grâce à la réalisation antérieure des arbres de problèmes et objectifs

Résultats obtenus

Logique d’intervention Indicateurs objectivement
vérifiables
Sources de vérification Hypothèses

Objectifs globaux :

  • Les familles gagnent mieux
  • Leur qualité de vie est améliorée
  • L’exode diminue
  • Les enfants reçoivent l’éducation de base
  • Niveau de gain des familles
  • Indice de satisfaction des familles en termes de qualité de vie
  • Population des villages
  • Registre des écoles
  • Sondages
  • Registre des chefs de villages
  • Registre des écoles
 

Objectif spécifique :

  • La production est augmentée et de meilleure qualité
  • Evolution du chiffre d’affaires
  • Taux d’autofinancement
  • Evolution des résultats d’analyses de laboratoire
  • Accompagnement de plan financier
  • Chiffres des ventes
  • Contrôle de la qualité par les laboratoires
  • Pas d’évènement externe incitant à l’exode rural

Résultats :

  • La cueillette est moins difficile
  • Les femmes sont formées
  • Les locaux de production sont équipés
  • Quantités récoltées
  • Degré d’apprentissage
  • Comparaison des installations
  • Sondages
  • Formations données par les pairs
  • Comptabilité
  • Photos et plan
  • Climat favorable
  • Pas d’entraves concurrentielles

Activités :

Voir le diagramme de Gantt en annexe.

Ne figure pas dans cet exemple. Pour un exemple de diagramme de Gantt, voir le document « Créer un échéancier avec GanttProject »

   
  • Matériel technique fourni sans problèmes
  • Pas d’entraves administratives locales

 

Prestataires de services

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