Le canevas de la RSE - Responsabilité sociétale des entreprises est un schéma de réflexion sur les thèmes qui peuvent être abordés par toute organisation concernée par son impact global dans la société.
Il s'encadre dans les réflexions de développement durable et aborde les questions centrales selon la norme ISO 26000:2010.
Cet outil peut être utilisé, entre autres par:
Une réflexion sur la RSE de l'organisation peut être conduite dès le départ et l'aider à:
Les résultats d'une réflexion sur la responsabilité sociétale d'une organisation peuvent l'inciter à des postures stratégiques à moyen et long terme, permettant de minimiser les risques de perturbations de ses activités et pouvant déboucher sur la découverte de nouvelles opportunités.
Les résultats sont surtout obtenus indirectement lorsque l'organisation agit concrètement en relation à une ou plusieurs des questions centrales du canevas, par le biais de son modèle d'affaires, de sa gouvernance et de sa stratégie.
Le canevas de la RSE a surtout son utilité comme point de départ de réflexions plus avancées et sert de référence.
Le risque d'une réflexion sur la RSE de l'organisation est de vouloir mener des actions sur plusieurs fronts simultanément. La relation avec le canevas du modèle d'affaires de l'organisation permet de mieux prioriser les actions.
A développer...
La RSE, soit la Responsabilité Sociétale des Entreprises est un concept souvent interprété de diverses manières. Il est en pleine évolution depuis des décennies et est aussi connu sous diverses autres appellations telles que : la RSO - responsabilité sociétale des organisations, la responsabilité sociale, l’éthique d’entreprise, la responsabilité des entreprises, triple le bilan (triple bottom line), la redevabilité sociale, etc.
La RSE est communément interprétée comme étant la façon dont les entreprises intègrent les préoccupations économiques, sociétales et environnementales à leurs valeurs, à leurs principes d’actions, à leur culture, à leur modèle d’affaires, à leurs prises de décisions, à leur stratégie et à leurs activités.
Il y a pratiquement un siècle et demi, Ernst Haeckel définissait déjà l'écologie comme étant « la science des relations des organismes avec le monde environnant, c'est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d'existence. ». Un siècle plus tard, en 1983, le scientifique Dajos en a donné une définition plus précise : «L'écologie est la science qui étudie les conditions d'existence des êtres vivants et les interactions de toutes sortes qui existent entre ces êtres vivants d'une part, entre ces êtres vivants et le milieu d'autre part.».
Les organisations et la société pouvant être considérées comme des systèmes vivants, selon J.G. Miller, l’écologie peut donc être considérée comme la base de la RSE, ainsi que de plusieurs courants de pensée, tels que le développement durable et les agendas 21.
C'est pour consolider ces diverses interprétations, toutes convergentes, que l’Organisation internationale de normalisation – ISO a publié, avec la collaboration de plus de 500 experts dans 99 pays, la norme incitative ISO 26000:2010 « Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale ». La définition suivante de la RSE y figure :
Responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :
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Que ce soit pour le SECO, Secrétariat d’Etat à l’économie suisse ou le World Business Council for Sustainable Development, la RSE est une contribution facultative des organisations au développement durable et, bien qu’elle sous-entend implicitement le respect des lois, elle incite les entreprises à prendre volontairement des engagements allant au-delà du minimum légal et des exigences juridiques.
Etroitement liée au concept du développement durable, la RSE englobe trois dimensions: l’économie, l’environnement et la société. En concordance avec le proverbe africain « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », la RSE renforce une quatrième dimension, celle des parties prenantes.
On ne peut aborder la RSE en vase clos. La responsabilité sociétale d’une entreprise part du principe que cette dernière influence et est influencée par son contexte, et ceci quelle que soit sa taille, son statut juridique et sa localisation géographique.
En considération à cette influence réciproque, la RSE met fortement en avant la notion des « parties prenantes ».
Ces dernières peuvent comprendre non seulement les actionnaires, la direction et les employés, mais aussi les clients, les bénéficiaires indirects, les collectivités, les communautés locales, les fournisseurs, les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les organisations internationales et d'autres qui sont touchés par les activités de l'entreprise.
La réflexion de la RSE ne s’étend pas seulement au premier niveau de relations de l’entreprise, elle peut s’étendre plus profondément dans des relations indirectes, pour des domaines plus spécifiques.
Le canevas de la RSE représente la facette sociétale de l'organisation, avec ses questions et orientations, qui lui permettront d'avancer en direction d'un développement durable.
Le canevas de la RSE ne peut pas être considéré réellement comme un outil à part entière. Il doit plutôt être considéré comme une présentation des thèmes qui doivent être abordés lors de la mise en route d'un processus de réflexion sur la responsabilité sociétale de l'organisation.
Même appliquant les méthodes classiques de gestion moderne, la mise en œuvre de la RSE dans une organisation devra forcément être adaptée à sa taille, à son âge, à son contexte et à la volonté de ses dirigeants.
Pour faciliter la tâche, la norme ISO 26000:2010 définit 6 questions centrales, avec chacune entre 4 et 7 domaines d’actions plus spécifiques, plus la première sur la gouvernance de l’organisation, par le dialogue avec les parties prenantes.
A ceci il est possible et plausible de rajouter un axe central de cohérence organisationnelle, représentant les valeurs de l’organisation.
La figure ci-contre met en évidence l’interdépendance des questions centrales, non seulement entre elles, mais aussi avec le modèle d’affaires de l’organisation:
Mis à part l'intégration de diaporamas du canevas ou de son image dans des présentations, le canevas de la RSE n'étant pas un outil en soi, il ne demande aucune ressource.
Il n'existe pas de démarche spécifique de l'utilisation du canevas de la RSE, mais lui-même est une orientation de démarche pour la réalisation d'une réflexion sur l'impact sociétal de l'organisation.
Le résultat espéré de l'orientation que peut donner le canevas de la RSE est une prise de conscience et l'établissement d'orientations pour le processus stratégique de l'organisation.
Le canevas de la RSE a été construit à partir des questions centrales définies dans la norme incitative ISO 26000:2010, elles-même mises en relation avec leur impact probable sur le modèle d'affaires.
Le canevas de la RSE se superpose aux autres canevas, relié directement par le canevas des valeurs, au bénéfice de la cohérence organisationnelle globale.
Le dialogue avec les parties prenantes se reporte directement au canevas de la gouvernance.
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